jeudi 26 février 2009

Sortie en club dans le Sancerrois

Comme chaque année, le club propose en cette période de vacances scolaires 2 sorties d'entrainement dans la Sancerrois. J'ai donc posé 2 jours de congés pour participer à ces sorties, histoire d'emprunter des parcours plus vallonnés.

Nous avons donc rendez-vous au vélodrome peu avant midi afin d'embarquer les vélos dans les véhicules et prendre la route de Jars.

Après une heure de route, nous débarquons les vélos et nous voilà 14 courageux cycliste, de 14 à 65 ans, prêts à en découdre avec nos 'cols' régionaux.






Après quelques consignes de nos entraineurs, nous débutons pour deux jolies descentes de 750m chacune à 7% et 6% avant d'attaquer la première difficulté : la montée de La Chapelotte.

Celle-ci se décompose en deux parties. Une première d'un peu plus de 2kms à 2,5%, montée tranquillement en zone 2 (endurance haute) à 161 watts. Une seconde partie débute au km 5 après un petit faux plat de 250m : 2kms à 5% (zone 3 et 4 à 228 watts). Pour le moment j'arrive à me maintenir facilement en zone aérobie et les jambes répondent bien. Au sommet, Alain me conseille de rouler avec les juniors et les cadets si je veux m'amuser.


Je pars donc avec les 'jeunes' en direction d'Amigny en passant par Sens-Beaujeu : 3 petites bosses à 4.5%, 3% et 5%, passées en souplesse au seuil sur le 34x19. Dans les descentes je tente de suivre les cadets qui dévalent à toute vitesse. Je ne suis pas très rassuré en virage mais tente de faire abstraction de ces phobies et m'accroche au groupe.

Une autre belle descente nous attend pour atteindre Amigny : 3.5 km à 5,5%, dévalés à 40km/h de moyenne. Au niveau d'Amigny un virage me surprend, ainsi que le cadet se trouvant devant moi. Il s'en sort de justesse, rognant un peu sur l'herbe.

Sancerre est en vue. Un passage assez court mais pentu se dresse devant nous: 350m à 13%. Je le débute à 87% FCmax et le termine à PMA. Les calculs me donnent 436 watts développés en 1 minute 22 sur le 34x23. La quasi-totalité de l'effort s'est fait en anaérobie et je n'aurais certainement pas pu tenir le rythme plus longtemps.

Après une petite récupération, nous allons entamer deux fois la boucle de 7.5 kms Sancerre -> St Satur -> Sancerre. Les copains cyclos, Alain, Jacky et Yves nous rejoinent au début de la première boucle.

Je m'efforce de monter Sancerre au seuil : 2.7 kms à 5%, FC moyenne à 174 pulsation (soit mon seuil anaérobie), 17.7 km/h. L'effort est très régulier, je suis bien posé sur le vélo, légèrement essoufflé. Le groupe se disloque et je laisse filer les cadets les plus costauds (pas envie de me griller !); Jessy prend un raccourci et monte en force par une route très pentue.


Par contre, je m'interroge sur la puissance développée calculée qui est de 217 watts au seuil, soit 33 de moins qu'au test d'effort. Conclusion : soit la fréquence cardiaque a dévié par rapport à la puissance développée, soit la formule de calcul de puissance en montée est erronée. Je n'explique pas cette différence mais les sensations confirmaient que l'effort s'effectuait autour du seuil. Bref, j'arrive au sommet dans un état pas trop décomposé.

La seconde montée est très instructive. Alors que quelques juniors et cadets effectuent des relances et des efforts très irréguliers, je tente de conserver une puissance constante. Au final, j'arrive au sommet devant, sans m'être m'être grillé. Je suis de plus en plus persuadé que le cardio ou un capteur de puissance sont des avantages déterminants en montagne pour travailler son effort (pour peu qu'on connaisse ses différentes zones). Lors des cyclosportives de montagne, il faudra peut être ralentir la cadence et travailler plus en force pour se situer encore en dessous du seuil. Il faudra aussi remonter ce dernier par l'entrainement.



Arrive enfin la fameuse montée de Chavignol dont j'entends parler depuis si longtemps lors des sorties dominicales. J'avoue avoir été surpris. Je ne m'attendais pas à une telle côte à 100 kms d'Orléans. Si je ne considère que la partie la plus pentue (celle débutant au village de Chavignol), il faut gravir 1.265 km à 9.7% de moyenne (soit 122m d'ascension).

A mi-pente, il faut un sacré travail psychologique pour ne pas mettre pied à terre et poursuivre l'ascension. Posé sur le 34x25, je mouline pour monter à 13 km/h et 180 pulsations (94% FCMax). Je suis au dessus du seuil mais l'essoufflement me gêne plus que l'acide lactique. Je ne connais pas cette montée et peine à évaluer la fin de celle-ci pour doser l'effort.
Au final, le calcul me donne 267 watts pour l'ascension, soit 17 watts au dessus du seuil (résultat crédible à la vue de la FC).



Nous rallions Jars à belle allure en alternant les relais.

Le groupe d'Alain et Jacky est déjà sur place. Ils ont effectué un peu plus de 55kms avec 800m de dénivelé. Notre groupe a réalisé 59.5kms pour 1055m de montée.


Le polar m'indique 2000Kcal mais une valeur d'effort inférieure à celle de la sortie de dimanche matin. Cela se confirme dans les sensations. Je me sens moins 'vidé' qu'à l'habitude mais aussi plus euphorique.

Cette sortie m'a fait énormément de bien. Elle m'a permis de rencontrer d'autres personnes, de nouveaux paysages, d'autres types de difficultés.

J'ai hâte de revenir Jeudi prochain !

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