jeudi 23 avril 2009

Velotaff Hardcore

La météo étant favorable cette semaine (cela ne va pas durer), j'avais programmé une sortie longue de 3h à la sortie du boulot, vers 18H. Au menu, un parcours d'environ 85 km traversant Ardon, Yvoy le Marron, La Ferté, Marcilly et Jargeau. En roulant à 30 de moyenne, cela devait être jouable.

La route du matin a été très agréable. Après avoir bien récupéré de la Look, les jambes tournaient mieux qu'à l'habitude.

La retour vers Ardon a été rapide, avec vent favorable. Guidé par le GPS Géonaute, je suis arrivé sans trop d'encombre à Yvoy le Marron (32 km/h de moyenne, limite inférieure zone 3). La suite de la sortie a été plus difficile avec le vent défavorable et la fatigue accumulée de 2 jours d'entrainement consécutifs. La dernière heure (20h-21h) fut particuliérement pénible avec le coucher du soleil et la température en baisse.

Au final, je totalise 120 kilomètres dans la journée avec du rythme le matin et de la résistance le soir.

Repos jusqu'à Dimanche pour la sortie en club (si la météo le permet !).

mardi 21 avril 2009

La Look 2009 - Master (2ème partie)


Mon groupe n'a pas l'air de vouloir s'arrêter au premier ravitaillement. Mes poches étant encore pleines de tubes énergétiques et compotes en tubes, je leur emboite le pas et observe mes nouveaux compagnons. Nous sommes 5, dont une féminine, un cyclo avec des roues aéro en carbone qui semble peiner dans les pentes, un 'senior' à bout se souffle cherchant les roues et un coureur d'une quarantaine d'année assumant bien les relais.

Je vois toujours au loin Philippe avec son coup de pédale fluide qui semble baisser l'allure pour m'attendre. Au bout de quelques kilomètre il rejoint notre formation et reste aux avant-postes.

Au kilomètre 83, Philippe me fait signe en pointant du doigt un véhicule sur le bord de la route. Je reconnais le scenic et Aurélie, le téléobjectif à la main. La pente s'élève déjà dans cette portion et je n'ai pas le courage de faire le guignol pour la photo. J'accueille avec bonheur ses quelques mots d'encouragement qui ne seront pas de trop vue les difficultés qui vont suivre.

A peine la voiture dépassée, la route continue à s'élever : 1.2 km à 5%. Aujourd'hui les jambes refusent de tourner correctement et le coeur reste bloqué à 85% FCMax. Philippe à l'air beaucoup plus en forme et monte au train sans montrer de signe de faiblesse.

Nous arrivons au pied du panneau indiquant le début de l'ascension de la côte de Martangy. 3 kilomètre de pente à 4.2%. Je monte sur le 34x21 en moulinant pour soulager mes jambes douloureuses. Nous ne sommes plus que 3 dans le groupe, Philippe nous ayant distancé pour partir en quête de 70 kilomètres en solitaire. Nous montons à 18.2 de moyenne, soit seulement 195 watts... A mi-parcours un groupe nous rattrape à bonne allure. Ils ont certainement du attendre un compagnon victime d'une creuvaison.

Nous basculons à 440 mètres, direction Nyon, en nous laissant glisser à 50 km/h.

Nous resterons trois, rattrapant quelques coureurs encore plus mal en point, jusqu'au second ravitaillement de Bizy où je décide de m'arreter. Mes deux compères continuent leur route, je les reverrai à l'arrivée.

Quelques quartiers d'oranges et rondelles d'ananas confites plus tard, je reprends la route direction Marzy, empruntant les routes que j'avais reconnues la veille en compagnie de Philippe. Je repars en même temps qu'un coureur avec lequel j'engage la conversation. Je lui demande si il est de la région et me répond qu'il est de Montargis ! Il reconnait mon maillot de club et échangeons sur les manifestations de la région centre. Bernard C. est l'organisateur de la Hutchinson et de la Cyclo
’Autoroute Arcour. Je lui promets ma participation à ces deux cyclosportives et faisons presque une dizaine de kilomètres ensemble. Je le quitte dans la bosse de Chaulgnes et m'élance en solitaire dans 20 kilomètres de route, longeant par moment la Loire, direction Marzy.

Km 140. Peu avant le panneau indiquant les 20 derniers kilomètres, je me retourne et aperçois un groupe qui se rapproche. Je reconnais certaines personnes croisées auparavant, dont Bernard. Je monte dans le bus, bien content de pouvoir terminer la cyclo dans ce groupe d'une dizaines de coureurs.

Dans Marzy, le parcours ne correspond pas exactement à celui récupéré sur le site officiel. Je pensais que la course descendait la route du panorama (passages à 9%) pour remonter par la rue de Bois Guitton (5%). Nous l'empruntons dans l'autre sens, ce qui fait tout de même une belle différence après 150 kms dans les jambes.

Cette dernière difficulté passée, soulagés, nous filons le long de la Loire vers Nevers.

En cours de route, nous croisons un cycliste aux couleurs du BSDHC. Il s'agit de Loic, le frère de Romain, qui semble exténué. Je l'encourage et l'invite à intégrer notre groupe. Nous franchirons ensemble la ligne d'arrivée ou nous attendent son frère, Philippe et ma chère épouse.

Encore échaudé par la Coulainaise, je m'applique à passer correctement sur les tapis de chronométrage. Il faut avouer que la Look est globalement mieux organisée et il semble ici impossible de manquer le chronométrage dans le sas d'arrivée.

Je termine cette seconde épreuve moins satisfait que lors de la précédente cyclosportive. Je finis le grand parcours en 5H 18m 27s, soit 29.95 de moyenne. En ignorant le long arrêt du départ réel et le second ravitaillement, le Polar indique 31.4 km/h (contre 31.2 pour la Coulainaise). Le compteur d'effort de Pro Trainer calcule un effort de seulement 713 contre 870 pour la Coulainaise alors que la distance était plus élevée. Je soupçonne quelques facteurs psychologiques de contribuer à la baisse de forme du moment...

Je termine tout de même en 314e place sur 424 classés. J'espère continuer à progresser le long de saison et faire un bon résultat à la Hutchinson. Par contre, je commence à redouter sérieusement la Time et le mont Ventoux de l'étape de tour !


Un grand bravo à Romain qui termine à la 14e place en 4H23 ! Félicitations !


Le classement de la master au format PDF.


RDV dans 3 semaines pour la Hutchinson.


lundi 20 avril 2009

La Look 2009 - Master (1ère partie)


Pour ma seconde cyclosportive de l'année (et la 3ème de ma courte expérience), j'avais choisi la Look, à Nevers. Elle présente un dénivelé similaire à la Coulainaise pour une distance sensiblement plus élevée (1600m+ pour 160 kms). Parrainée cette année par Bernard Hinault, cette épreuve acceuille quelques célébrités (L.Jalabert, P.Belmondo, G.Holtz, E.Boyer...).

En compagnie de Philippe et de ma petite épouse, nous avons donc pris la route de Marzy le samedi après-midi. Une fois sur place, nous nous sommes installés dans un superbe gite à moins de 5 kilomètres du départ.

Profitant des derniers rayons de soleil, nous sommes partis en reconnaissance de la fin du parcours autour de Marzy, sur 40 kms, guidé par le GPS géonaute dans lequel j'avais téléchargé l'itinéraire. Après une bonne douche et une excellente pizzeria dans le centre ville, nous réglons les réveils sur 7h00 pour le jour tant attendu.

Dimanche matin, 8H00.

Philippe et moi quittons le gite à vélo pour rejoindre la ligne de départ située au coeur du parc Roger Salengro. Aucun risque de se perdre sur les quelques kilomètres nous séparant du lieu : nous n'avons qu'à suivre les quelques cyclistes empruntant la route menant au coeur de l'événement.

Sur place, nous somme rapidement rejoints par Romain et Loïc, coursiers du BSDHC. Romain, notre champion, annonce la couleur et va jouer les premières places (avec succès !). Je décide de rester dans la roue de Philippe sur la première heure de course et ... d'improviser ensuite selon les sensations.

Les minutes s'écoulent dans le sas et nous commencons à nous refroidir. Déjà 10 minutes de retard sur l'horaire prévu; finalement les organisateurs de la Coulainaise étaient plutot ponctuels...

8H40, une sirène annonce enfin le début de l'épreuve. Comme d'habitude nous avançons au pas sur les premières dizaines de mètre, hésitant à enclencher les pédales automatiques. Le départ fictif nous emmène pendant 6 kilomètre à travers les rues sinueuses de Nevers à 29 km/h de moyenne. Etrangement, le chrono continue à tourner pendant les 5 minutes d'attente du départ réel. De plus, nous nous situons face à un rond point qui n'arrange pas vraiment la sécurité du début de course !

Cette fois-ci les fauves sont lachés ! Le coeur monte progressivement au voisinage du seuil au grès des relances et premières petites bosses. Toujours aux côtés de Philippe, les 8 premiers kilomètres sont avalés à 36 de moyenne avant la première chute. D'après Romain, qui était alors aux premières lignes, quelques dizaines de gars étaient à terre. Nous déchaussons donc dans la descente de Sauvigny les bois. Cet arret forcé nous coupe un peu les jambes et je m'efforce de relancer la machine dans la pente qui se dessine juste derrière le lieu de l'incident.



Pendant les 50 premiers kilomètres, nous nous situons dans un groupe d'une bonne cinquantaine de coureurs. Nous roulions à bon allure lorsqu'une détonation se produisit sur ma gauche. Un coureur malheureux avait éclaté sa chambre à air (certainement en latex) et tentait tant bien que mal de s'arreter, la jante rabotant le bitume...

Nous roulons à 36 de moyenne et, bien au chaud dans les roues, je me dis que la course serait plutôt agréable si j'arrivais à garder ce rythme.

Malheureusement, nous avions depuis quelques kilomètres en ligne de mire un groupe d'une cinquantaine de coureurs dans lequel se trouvait Loïc. Les hommes de tête de notre groupe ont donc haussé le rythme et un trou s'est formé devant le cycliste me précédant, me séparant de mon compagnon de route. J'ai fait l'effort pour récoller mais en dépensant une fois de plus un peu trop d'énergie dans l'aventure. Je vois le peleton s'éloigner inéxorablement emmenant Philippe et mes espoirs de course 'tranquille'.

Je laisse donc filer pour de bon ce groupe pour attendre 4 autres coureurs que j'aperçois au loin. Lorsque j'intègre ce paquet, un panneau annonce le premier ravitaillement et la silhouette de Philippe se dessine à quelques centaines de mètres. Quel gars sympa ce chef des 'clubiens' ! Malheureusement, je sens que les jambes vont être un peu faibles pour le suivre dans les quelques bosses qui vont suivre, et plus particulièrement la montée du relais télécom...

[à suivre]

dimanche 12 avril 2009

Semaine chargée

Avec le passage à l'heure d'été, les sorties d'entrainement en semaine se multiplient. J'ai donc plus souvent l'occasion d'aller travailler en vélo ou bien d'effectuer des sorties le soir.

Cette semaine a été la plus chargée depuis le mois de septembre. Je termine un mesocycle de préparation avec une semaine de 342 kms.

Plus significative que la distance parcourue, la charge de travail calculée par Polar ProTrainer permet de mieux appréhender la qualité du travail fourni. Pour résumer, cet indice correspond à la somme des durées passées dans les différentes zones cardiaques, pondérées par un coefficient propre à chacune de ces zones :


En enregistrant chacune des sorties dans l'outil de Polar, un peu obtenir l'évoluation de cette charge de travail par microcycle d'une semaine :

Le graphe présente quelques semaines sans charge autour des fêtes de fin d'année. Cela correspond aux semaines avec entrainements en salle où le vélo est resté au garage. Avec une montre cardio, il serait tout de même possible de reporter manuellement les excercices dans l'outil pour obtenir la chargé réelle sur cette période.

Je reviendrai sur les différents catégories de mesocycles, composés de microcycle d'une semaine. Bien conduits, ces cycles d'entrainement permettent de prévoir l'apparition du pic de forme et donc de le faire correspondre à l'objectif majeur de la saison.

Trace GPS de la sortie de ce matin : 125 kms à 31.2 de moyenne.
J'affectionne particulièrement cet itinéraire car il se rapproche de ma première sortie avec le club, le 12 octobre 2008.

dimanche 5 avril 2009

La Coulainaise 2009 - Les bronzés font du vélo.

Cette première édition de la Coulainaise remplace l'ancienne 'Ronde du petit sablé', cyclosportive se déroulant en vallée de la Sarthe. Celle-ci a la particularité de se dérouler l'après-midi, nous évitant ainsi les matinées encore fraiches de ce début de printemps.

Nous étions 8 du BSDHC à participer à cette épreuve, dont 5 inscrits sur le grand parcours de 150 kms : Philippe, Alain, Luis, Denis et moi. Pierrick, Jean Claude, Christian se sont élancés sur les 100 kms.

Nous nous sommes donc donnés rendez-vous à 7h du matin à Jargeau pour charger nos matériels sur les véhicules et avaler en voitures les 160 Kms qui nous séparent du Mans.


Une fois sur place, nous nous dirigeons vers les bureaux des organisateurs pour participer à la traditionnelle remise des dossiers. Celui comprend :

- une plaque de cadre avec le n° de dossard, à fixer avec 2 colliers métalliques
- un bon cadeau à retirer à un autre bureau
- la puce électronique à enrouler autour de la cheville gauche et à fixer avec un système velcro
- une carte du parcours avec, à son dos, un formulaire médical à remplir en cas d'incident
- un échantillon de gel énergétique
- le guide officiel des cylcosportives 2009

Le ticket cadeau donne droit pour les 100 kms à un bidon, et pour les 150 kms à une paire de chaussettes en coolmax à conserver pour les soirées d'hivers :

Une collation nous attend au bureau des inscriptions : café, chocolat, gâteaux. Nous profitons des diverses publicités dispersées sur les tables pour récupérer suffisamment de bulletins d'inscription à la Hutchinson, cyclosportive locale du Loiret.

Ayant plus d'une heure à tuer, nous prenons notre temps pour déjeuner et nous changer. La température frôle les 10°c et le ciel est couvert. Après une semaine resplendissante, nous devrons subir l'unique journée maussade du début d'avril. Chacun hésite sur la meilleure tenue à enfiler : cuissard long, court, maillot d'été, d'hivers, manchettes ou surchaussures ? Pour ma part, j'étrenne ma veste en wintex aux couleurs du club et le cuissard court, arborant le même look que Luis et Philippe.



Vers 11h30, nous nous dirigeons vers la ligne de départ encore vide. Nous mettons alors à profit ces quelques minutes pour nous échauffer. Le centre-ville présente déjà quelques petites bosses qui donne le ton du relief local (à croire que le Loiret est une vraie singularité géologique).

12h00. Le départ prend du retard car les organisateurs attendent quelques 'VIP' au micro qui se font attendre.

Ces minutes passées dans les sas de départ sont toujours l'occasion d'assister à un vrai défilé de matériel ou se côtoient les engins les plus exotiques (tandem, vélos couchés, vélos de contre-la-montre, roues à rayons carbones à moyeux surdimensionnés), et les vélos aux cadres magnifiques (superbe Wilier Isoard par exemple).

12h05. Après les dernières recommandations usuelles, le départ est donné. Les pédales automatiques s'enclenchent de concert dans un brouhaha convivial. Dès les premiers mètres, et malgré un départ supposé neutralisé, le compteur frise les 40 km/h. Je me place dans les roues et subis les freinages brutaux caractéristiques des départs rapides dans des rues encombrées avec des rétrécissements.

Pendant les premiers kilomètres je me tiens à hauteur d'Alain qui s'accroche aussi au groupe de tête. Sur les 5 premiers kilomètres, je monte rapidement au seuil anaérobie :

Emporté par le groupe, je maintiens la vitesse et perds bientôt Alain de vue dans la foule de coureurs. Mon cœur va ainsi naviguer en intensité sur-critique (entre 96%FCMax et PMA) pendant 20 kms, à 35 km/h de moyenne.

Au kilomètre 40, à proximité de Rouez, je commence à payer les efforts fournis en ce debut d'épreuve. Philippe me rejoint et m'encourage. Je m'accroche au groupe et remonte au dessus du seuil dans la cote menant à Sillé le guillaume et un passage dangereux sur la D304 :

Au kilomètre 52, nous entrons dans la Forêt Domaniale de Sillé qui abrite le fameux Col de la source. J'apperçois au loin un groupe d'une cinquantaine de coureurs qui a déjà fait un trou d'une bonne centaine de mètres. Un coureur nous rejoint de l'arrière nous annoncant que les multiples bosses ont déjà fait pas mal de dégâts en aval.

Soudain la route s'élève en sous-bois. N'ayant pas vu de pencarte, je devine que nous entammons le col tant attendu. Pour la première fois de la journée, je passe le petit plateau pour accéder au 34x15. Je me cale au seuil et monte les 2 kms à 5.3% à mon rythme :

A ce moment de la course, les jambes ne sont pas encore douloureuses et le col se passe très bien. Philippe a basculé au sommet avant moi et malgré une pointe à 65 km/h dans la descente je ne parviendrai pas à recoller au groupe. Finalement, il aurait mieux fait de garder les clés de la voiture !

Je suis rejoint par 4 autres cyclistes et tachons de nous relayer pour boucher le trou. Nous passons comme d'habitude le ravitaillement sans nous arrêter et avalons 3,3 kms à 40.0 km/h de moyenne (FC Moy de 176 bpm, 92% FCMax). Le trou est bouché mais je suis complètement rincé. Je manque décidément d'expérience dans ce genre d'épreuve et j'en suis bientôt quitte pour me faire lâcher dès la bosse suivante.

Nous sommes au kilomètre 63 et je me retrouve seul...

Avec un arrière gout d'amertume, je revis le même passage vécu lors de ma première cyclo (La Laurent Desbiens 2008 du Ch'ti bike tour) où j'ai parcouru 30 kms face au vent sans voir un coureur. Cette fois, je ne me lance pas dans un effort inutile et continue a 83% FCMax, zone d'endurance. Une succession de bosses casse le rythme et les 10 kilomètres suivants sont parcourus à seulement 26 de moyenne (182 m +).

Au km 70, j'apperçois un groupe qui me rejoint. J'emprunte tranquillement la cote menant à St Georges le Gaultier et actionne la manette de gauche pour tomber le 34. Mais au lieu d'épouser délicatement les dents du petit plateau, la chaine s'abat lourdement sur le cadre.
Ce qui devait arriver arriva, je déraille pile au moment où le groupe me rejoint. Je les vois s'éloigner, dépité, mes doigts encore noires de graisse.

Heureusement, les 15 derniers kilomètres en solo m'ont permis de recharger les batteries en m'alimentant et soulageant un peu les jambes. Je remonte quelques coureurs dans la pente menant de St Léonard des Bois jusqu'à St Céneri le Gérai (2.5 kms à 5%). Dans la descente, un groupe d'une dizaine de coureurs se reforme et la moyenne au compteur remonte. Nous bouclerons ensemble les 20 derniers kilomètres qui nous séparent du 2eme ravitaillement à 30 km/h de moyenne.

Depuis mon déraillement, je vérifie constamment l'assiette de ma selle. En effet, celle-ci s'est modifiée lorsque je me suis appuyé sur le bec de selle pour descendre de vélo en pleine côte, plongeant vers l'avant. Je devais vérifier plus tard le serrage du berceau...

Km 105, après une succession de petites côtes entre Douillet et Montreuil le Chétif, j'arrive enfin en vue du ravitaillement. La voix de la sagesse m'incline à m'arrêter et je ne l'ai pas regretté. Après avoir ingurgité 3 verres de jus d'orange et 2 quartiers d'orange sanguine, j'ai vraiment senti les forces revenir. Les 2 ou 3 minutes passées à me rassasier ont vite été récupérées sur la route menant à Ségne.

Il reste encore 35 kms mais je ne veux plus dépasser le seuil anaérobie. J'ai déjà passé 44 minutes entre 174 et 182 BPM (91-95% FCMax, puissance aérobie) et la réserve en glycogène est bien entammée. Je me cale bien dans les roues et prends quelques relais courts.

Nous sommes rejoints par un groupe massif d'une quarantaine de cyclos. Le rythme se durcit un peu et j'aperçois deux des principaux acteurs de ce paquet : un couple parfaitement synchronisé sur leur tandem ! Dans les côtes, ils sont magnifiques à voir, bien en phase en danseuse sur leur machine. Ils emmènent le groupe à bonne allure avec des passages entre 40 et 50 km/h.

Nous approchons à proximité du Mans. Un homme se détache du groupe mais est vite rejoint dès la bosse suivante.

A 5 kilomètres de l'arrivée l'atmosphère s'électrise. Nous sommes plus d'une cinquantaine dans le groupe et il n'y a plus vraiment d'enjeu. Les premiers coureurs doivent être arrivés depuis bientôt une heure et nous jouons ici les places de la seconde moitié des classés.

Malgré tout, je me prends au jeu. Je lance mes dernière forces dans les sorties de virage, jouant intelligemment du braquet pour relancer en profitant de ma bonne vélocité.

Le portique d'arrivée se dessine bientôt et j'entends au loin la voix du commentateur. Je monte une dernière fois au seuil pour atteindre les 47 km/h et franchir la ligne d'arrivé dans la tête du groupe ...

Mais finalement, pourquoi ce titre d'article ? Pourquoi comparer notre épopée à celle de nos comiques cultes ? Hormis quelques petit pépins techniques en route, il nous est arrivé quelques mésaventures :

- Alain s'est perdu. Il a manqué une des pencartes et, sans signaleurs, il a tenté de retrouver le bon itinéraire. Grâce aux téléphones portables, nous avons pu le récupérer en soirée !
- Luis a creuvé, suite à une déchirure d'un pneu neuf !
- Denis a creuvé aussi, puis a chuté assez lourdement. Je lui souhaite un bon rétablissement.
- Je ne suis pas classé ! A l'arrivé, un coureur m'a serré sur le coté de la route pour une malheureuse place au risque de provoquer une chute. J'ai franchi le portique d'arrivée en dehors de la zone radio qui détecte les puces électroniques...

Par approximation, j'estime être classé 335 sur les 600 inscrits. L'organisateur annonçait 4h44mn lorsque les derniers cyclo du groupe franchissaient la ligne. Le polar me donne 4h41 sans compter les 2 arrets, ce qui me se semble correct. Finalement, je fais mieux que ma précedente cyclo : 31.2 de moyenne pour 146.5 kms et 1740 m de dénivellé contre 29.8 pour 155 kms et 1200 m+. Le niveau de forme semble donc déjà supérieur à celui du mois d'août 2008.



Nous avons passé un bon moment de sport. Nous sommes repartis un peu tard, mais avec une fatigue saine et des images plein la tête.

Nous avons été bien acceuillis par l'équipe organisatrice et le parcours était bien dessiné. Je regrette cependant le manque de signaleurs à certains carrefours dangereux sur le chemin du retour et un balisage parfois discret qui a malheureusement causé l'égarement d'Alain. La pluie s'est abattue sur la course après une semaine radieuse, provoquant de multiples chutes.

J'ai vécu ma deuxième cyclosportive dans des conditions bien différentes de la précédente. Merci à toute la bande de cyclo de St Denis et de Bou pour la franche camaraderie qui règne lors de nos sorties.

Prochain objectif : La Look 2009 dans 15 jours !!

Toutes les photos se trouvent : ICI